Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg en a appelé mercredi au "patriotisme économique" pour défendre l'industrie française, au cours d'un déplacement à l'usine Renault de Cléon, près de Rouen.
"Je voudrais qu'on parle en bien de la France, que nous soyons fiers, que nous défendions notre base industrielle", a-t-il affirmé à l'issue de la visite d'une chaîne de fabrication d'un nouveau moteur diesel et d'un atelier où sera construit le futur moteur électrique de Renault.
Evoquant le franchissement du cap des trois millions de chômeurs, le ministre a accusé la droite d'avoir dissimulé les "mauvaises nouvelles" durant la campagne électorale. "Je suis gestionnaire des dissimulations du gouvernement précédent", a-t-il affirmé.
Le moteur présenté à Arnaud Montebourg est un moteur diesel de 1,6 litre de cylindrée qui consomme 30% de carburant en moins à puissance inchangée par rapport à la génération précédente, selon Renault. "C'est le moteur le plus avancé au monde", a assuré le ministre en saluant "l'effort d'innovation et d'intelligence" de Renault.
L'usine Renault de Cléon, qui emploie 4.200 salariés, fabrique des moteurs et des boîtes de vitesse pour la gamme Renault mais aussi pour d'autres constructeurs. A la différence de certaines usines de montage d'automobiles, ce site qui travaille à 60% pour l'export ne connaît pas de problèmes de sureffectif.
De son côté, Régis Louail, secrétaire adjoint du syndicat CGT, a reconnu que l'usine fonctionnait "très bien" mais que "beaucoup de questions" se posaient quant à l'avenir. "Mis à part l'électrique qui reste largement un pari, avec des volumes hypothétiques, nous ne voyons pas venir des projets de remplacement de nos fabrications traditionnelles", a-t-il regretté.
AFP