On peut s'inquiéter des révélations sur la surveillance opérée par les grandes oreilles du NSA sur internet. Mais on peut aussi se protéger contre cette indiscrétion illégale.
En mars dernier, pas moins de 97 milliards d'informations ont été collectées sur internet par la NSA. (ISOPIX/SIPA)
Changez de navigateur
Chrome (Google), Safari (Apple) ou Internet Explorer (Microsoft) sont à proscrire. Les informations de navigation collectées par ces navigateurs sont susceptibles d’être transmises à la NSA. A la place, il vaut mieux installer Firefox (un logiciel libre édité par la fondation Mozilla) ou Opera.
Choisissez un moteur de recherche "confidentiel"
Google, Bing ou Yahoo ne sont pas sûrs. Ils peuvent envoyer votre IP et votre historique de navigation aux services américains. Ixquick et Startpage donnent exactement les mêmes résultats de recherche que Google mais n’envoient pas l’adresse IP de l’utilisateur. Ils ont été élu "moteur de recherche le plus confidentiel au monde" par la commission européenne. Et en plus, ils sont sans pub !
Surveillez vos courriels
Les messageries des grandes compagnies américaines sont à éviter. Il existe une foule d’autres messageries tout aussi efficaces comme La Poste.net, Voila.fr, GMX, voire celle du fournisseur d’accès internet ou encore celles des chaînes de télé ou de la grande distribution.
Chiffrez les documents les plus importants
Plus facile à dire qu’à faire quand il s’agit des mails ! Mais c’est encore la meilleure des protections. Le chiffrage des documents peut se faire assez simplement avec un logiciel gratuit comme TrueCrypt. Pour les courriels on peut utiliser GnuPG ou encore PGP. De nombreux autres logiciels sont disponibles sur le net.
Chattez "off the record"
On peut encore chatter en toute confidentialité même sur Google, AOL, Yahoo ou Microsoft. Il suffit d’utiliser OTR (Off the record), un petit logiciel qui chiffre les conversations. La NSA possède peut-être les moyens de craquer OTR mais le temps requis pour y parvenir dépasserait très largement le temps de la conversation.
Méfiez-vous des réseaux sociaux
Tout, ou presque, a déjà été dit sur les risques inhérents aux réseaux sociaux. Mais franchement, ce n’est pas la NSA qui est la plus à craindre sur les réseaux... Précisons que pour l’instant, Twitter ne fait pas partie des compagnies citées par le Washington Post comme collaborant avec les autorités américaines.
Utilisez moins votre Smartphone
C’est un choix cornélien: se passer de smartphone ou prendre le risque d’être écouté. Inutile de se raconter des histoires, les smartphones sont difficiles à protéger. Trois systèmes d’exploitation se partagent le marché : Android, iOS, et Windows Phone. Ils appartiennent respectivement à Google, Apple et Microsoft. Il va donc falloir attendre la sortie en France de Firefox OS pour disposer d’un système d’exploitation moins risqué.