Fouad El Omari, Maire de Tanger.
La Conférence des Maires marocains à Rabah en 2013 a analysé ce sujet avec acuité: les villes sont-elles responsables de l'émission de GES (Gaz à Effet de Serre) ?
Quel est l'avenir ?
Qu'est-ce qu'une bonne gouvernance environnementale ?
Un débat est nécessaire dans les pays du Sud. Des problèmes très différents se posent dans chaque pays ou ville, les contraintes ne sont pas toutes identiques. Il faut revoir les priorisations. A Tanger, le problème est lié au rythme de croissance de la ville, qui attire beaucoup d'investissements, de la main-d'oeuvre, qui elle même demande des logements, et les gestionnaires des villes doivent agir dans l'urgence sur tous les domaines: éclairage, assainissement, eau, transport...
Il leurs faut une vision stratégique.
Nous avons tiré les leçons des erreurs de Casablanca, et le développement de Tanger se fait avec la création de deux villes nouvelles satellites, ce qui constitue une première en Afrique. 80% de la région est verte, et nous avons cherché des solutions pratiques, par exemple au niveau de la collecte et du traitement des déchets. Les solutions doivent partie des villes, car les questions qui se posent viennent et des villes elles-mêmes.
Il existe des différences entre les villes du Nord et du Sud, mais elles peuvent coopérer pour trouver des solutions communes. Au sud existe une pauvreté énorme. Le Maroc est un pays du Sud, non pétrolier. Ses ressources sont limitées, et il s'appuie essentiellement sur les ressources humaines.
En 2005, le Roi a lancé l'Initiative millénaire du Développement humain, dont 4 millions de marocains ont bénéficié.
Extrait des actes du Colloque "Réinventer la ville face aux risques et aux défis à venir !" des 13 et 14 novembre 2013 à Paris, Hôtel de l'Industrie, organisé par le Mastère Spécialisé "Gestion des Risques sur les Territoires" de l'EISTI.