La société en charge du futur parc éolien de la baie de Saint-Brieuc (22) modifie son projet : les turbines seront moins nombreuses et plus puissantes. Ce nouveau dispositif demande donc une étude d'impact complémentaire d'un an. Prévue pour 2020, la mise en service reste inchangé.
Le dossier définitif devait être déposé en préfecture le 23 octobre, soit trente mois après que la société Ailes marines ait remporté l'appel d'offre. Sauf qu'entre l'attribution et la demande d'autorisation de construction et d'exploitation du champ, le projet a changé. A la mi-juillet, la société a décidé d'expérimenter les turbines géantes d'Areva, les plus grosses éoliennes jamais construites en mer.
Le nouveau projet a été envoyé à Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. "Nous avons demandé à la ministre un report de 12 mois afin de mener de nouvelles études techniques. Nous devons aussi actualiser les études d'impact sur l'environnement ", explique Jean-Christophe Labastugue, chargé de communication pour la société Ailes Marines, "nous attendons sa réponse".
Plus puissantes, moins nombreuses
Le projet initial comptait 100 éoliennes de 5 mégawatts. Le nouveau dispositif n'en comptera plus que 62, d'une puissance de 8 mégawatts. Malgré le retard administratif engendré par le changement de turbines, la société affirme que le calendrier sera maintenu : " ce temps sera rattrapé pendant la phase d'installation. Nous ne ferons que 248 forages au lieu des 400 prévus s'il y avait eu 100 éoliennes."
La société soutient que les incidences sur la pêche et la navigation seront moins importantes qu'avec le projet initial. "Les éoliennes seront plus espacées [1 km environ, NDLR], ce qui devrait moins gêner les activités de pêche. Nous menons aussi, entre autres, des études sur les couloirs migratoires."
Un septième projet de parc éolien, au large de l'île d'Oléron, serait à l'étude. Encore au stade embryonnaire, le projet pourrait comporter 80 éoliennes off-shore.