La confiance est rompue.
La désaffection des citoyens envers la chose publique; envers la politique inquiétante.
La polarisation du débat politique gauche –droite devient illisible car les marges de manœuvre des uns comme des autres sont rendues de plus en plus étroites dans le cadre d’échanges mondialisés tandis que les affaires gangrènent tous les niveaux de pouvoir.
Dans le même temps, les voix alternatives des partis minoritaires qui constituent le terreau même de la démocratie, de la biodiversité politique, peinent à se faire entendre.
Le débat, polarisé par l’alternance de deux partis seulement, a disparu au profit d’une pensée unique, sociale libérale, imposée par le néolibéralisme mondial.
Une mondialisation qui fait mal à la terre.
Une mondialisation qui fait mal aux hommes.
Un système destiné à disparaître et qu’il faut repenser. Notre projet politique écologique se situe bien au- delà d’un projet de politique politicienne, c’est un projet pour la terre, un projet pour tous les hommes afin que notre civilisation survive aux désastres qu’elle a elle même engendré car :
Il n’est pas d’écologie qui ne soit politique.
Notre projet écologique est une autre voie. Il transcende les clivages traditionnels de la gauche et de la droite qui s’estompent dans un flou incertain généré par une mondialisation basée sur le capitalisme financier et l’exploitation des ressources des plus pauvres.
Les grands équilibres mondiaux datant de la guerre froide sont bouleversés par une redistribution géopolitique mondiale.
Sur le plan national, les événements récents - les dernières élections municipales, européennes, sénatoriales - sont l’expression du désarroi profond de la société française.
Le pouvoir politique soumis aux influences les plus diverses, à des pressions sans précédent,qu’elles soient mondiales, européennes, nationales ; qu’il s’agisse d’institutions, de gouvernements, de groupes de pressions ou des lobbies ; tous pèsent sur nos propres institutions.
La France serait-elle devenue ingouvernable ?
Nous ne le croyons pas.
Nous croyons en revanche que la réactivation du débat républicain, dans toute sa diversité, la prise en compte des courants politiques républicains et leur confrontation, ouverte, sans tabou est une assurance contre la montée des autoritarismes.
Nous sommes favorables aux rapprochements avec d’autres partis démocratiques et avons, au nom de GE, conclu avec le PRG un accord politique nommé pôle PRG –GE. Chacun conserve sa spécificité, tout en mutualisant ce qui peut l’être afin d’être plus efficaces et plus audibles. Grâce au pôle, les dernières élections ont vu élire des conseillers et des adjoints GE dans divers conseils municipaux du pays.
Nous proposons de poursuivre et approfondir ces relations avec le PRG.
Il n’est pas d’écologie qui ne soit économie.
Écologie- économie, économie- écologie sont les deux faces d’une même réalité. Liées, intriquées.Toute action sur l’une se répercute sur l’autre.
Le développement, la croissance continue, pérenne, est impossible à tenir sur une planète aux ressources limitées.
Plus que jamais, l’écologie est au cœur du développement durable.
Un développement économique, social et environnemental.
Transition énergétique, protection de la biodiversité, mutations de l’industrie, valorisation d’une agriculture paysanne préservant les ressources ; de fait, l’écologie est la seule théorie économique qui ait un avenir.
Elle confronte nos ambitions aux ressources disponibles et stimule la créativité bien davantage que le désir d’appropriation des richesses qui ne sont pas infinies et s’adapte à la réalité d’un monde en pleine mutation.
Il n’est pas d’écologie qui ne soit progressiste.
Notre vision de l’écologie appelle une société nouvelle. Meilleure. Plus respectueuse.
Un nouveau contrat social qui prenne en compte les différences de développement, les décalages culturels internes entre les Français et s’efforce de les gommer plutôt que les exacerber dans une compétition sociale inégale génératrice de frustrations et de ressentiments.
L’écologie politique selon GE a besoin des compétences de tous et de toutes.
Elle entend ne laisser aucun citoyen au bord de la route.
Prône une pédagogie volontariste, une concertation sans faille au profit du plus grand nombre et n’entend pas reproduire les inégalités qui se sont avérées préjudiciables au progrès social.
L’écologie politique selon GE entend ramener le débat sur la place publique. À cet égard, il y a beaucoup à apprendre d’un petit pays comme la Suisse. De multiples votations sur tous les thèmes, locaux, régionaux, nationaux ou internationaux, mobilisent les citoyens qui ne les boudent pas alors que près d’un Français sur deux trouve inutile de se déplacer pour émettre un avis lors des élections. G.E. appelle une véritable démocratie participative, de proximité, active, pour tous les citoyens.
Il n’est pas d’écologie qui ne soit universelle.
L’écologie ne connaît pas de frontières.
Les espèces sont liées, toutes issues du même unicellulaire. Les êtres humains tous parents, les différences attribuables aux cultures non à la génétique.
L’écologie politique ne s’embarrasse pas des différences culturelles des hommes.
Au sein même de la société française, l’écologie politique condamne les systèmes de castes voués à l’échec, condamne une société bloquée où l’ascenseur social est en rade. Réprouve que l’on dévalorise l’école et les enseignants tandis qu’il faudrait investir dans l’éducation comme jamais on ne l’a fait.
Et non, nous ne sommes pas dans une société de la connaissance. Nous sommes dans une société d’usage des technologies que cette connaissance a générée. Les savoirs confisqués par une caste dirigeante formatée dans les mêmes grandes écoles.
Celles-là mêmes qui reproduisent inlassablement les inégalités. Une société d’héritiers, fermée, repliée sur elle-même quand il faudrait s’ouvrir et se nourrir d’idées nouvelles.
Tout notre système éducatif est à repenser. Atelier des savoirs, l’école se doit de dépasser la simple transmission des connaissances afin de promouvoir une société française nouvelle, ouverte, durable et démocratique.
Il n’est pas d’écologie qui ne soit solidaire.
À la mondialisation égoïste, la culture de l’inégalité, notre vision de l’écologie propose une vraie solidarité Nord -Sud.
Une halte au pillage des ressources des plus pauvres et un partage équitable des richesses qu’offre la Terre. Aucune paix durable n’est envisageable sur une planète où les ressources attribuées aux peuples qui ont assis leur autorité sur un territoire sont pillées par d’autres. Aucune guerre n’est dépourvue d’arrières pensées. Nous payons les erreurs du passé. Les politiques coloniales ont laissé de lourdes séquelles dans le dialogue Nord Sud.
L’équilibre de la terreur qui a maintenu la paix envers et contre les intérêts partisans n’a désormais plus cours. La planète livrée à des guerres aux relents de guerres de religions. Soi-disant idéologiques, elles ne sont jamais que le reflet de la rapacité des hommes qui veulent asseoir leur domination pour s’approprier des territoires et les ressources qu’ils contiennent.
Elles sont surtout les témoins désolants des déséquilibres du monde.
Il n’est pas d’écologie qui ne soit laïque.
Respectueuse de la diversité humaine l’écologie politique est, par nature, laïque. Opposée au communautarisme qui engendre le sectarisme, l’écologie prône tolérance et consensus social pour bien vivre ensemble.
Ce qui implique pour tous ceux qui résident sur notre sol de se conformer aux lois de la République et ses Institutions. Cela ne peut être négociable.
À commencer par le respect et l’application de la Loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. La laïcité est opposable à tous et constitue un pilier fondamental de la République, le meilleur rempart contre toutes les dérives religieuses, politiques, sectaires. Elle est le droit, elle est la loi.
À nous de la faire respecter., sans laxisme ni autoritarisme.
Il n’est pas d’écologie sans démocratie.
Soucieuse à la fois des intérêts des individus et des groupes sociaux, l’écologie politique revêt de multiples formes. Elle est fédératrice autant que décentralisatrice.
En un mot, l’écologie est démocratique.
Pour être acceptée, toute évolution doit recueillir l’assentiment du plus grand nombre.
Citoyen, de terrain, le projet écologique de GE cherche à rapprocher les lieux de pouvoir et de décision des hommes. Et si nous disons oui à une réforme des Institutions, nous refusons une réforme institutionnelle sans concertation.
Comme nous refusons l’aveuglement d’institutions internationales détachées des préoccupations des êtres humains qu’elles entendent gouverner, nous refusons un pouvoir exécutif hypertrophié et entendons œuvrer pour restaurer le Parlement dans sa légitimité.
On ne peut sans cesse éloigner le citoyen des lieux de pouvoir et se lamenter ensuite qu’il se désintéresse de la marche des affaires de l’État.
Il n’est pas d’écologie sans recherche - Il n’est pas d’écologie sans innovation. - Il n’est pas d’écologie sans confiance - Il n’est pas d’écologie sans audace.
La science au secours d’une civilisation en panne. Pas n’importe quelle science. Pas une science biaisée, récupérée, réinterprétée au profit des intérêts de sociétés multinationales qui vampirisent la planète.
Halte aux monocultures dévastatrices pour la biodiversité. Non aux OGM ! Loin de représenter un progrès, ils servent exclusivement les intérêts d’une agrochimie absolument non durable qui rejette des millions d’êtres humains dans la misère.
Halte à la déforestation tropicale au profit de la culture de l’huile de palme qui ne peut être durable. Une graisse saturée toxique pour les cellules qu’aucun être humain n’est en mesure de métaboliser.
Halte aux pesticides qui tuent les abeilles, aux perturbateurs endocriniens qui engendrent malformations génitales, stérilité et cancers, aux OGM dont on ignore les effets à long terme.
Que l'on cesse d’empoisonner la terre et tout ce qui y vit.
Et l’on cesse de faire de la science pour faire de la science.
Et, pour ce qui est des applications, que l'on cesse de faire n’importe quoi.
De l’innovation.
Celle qui apporte le progrès.
Pas la course folle aux publications inutiles dans laquelle les scientifiques de la planète sont engagés.
Pas la mise en production de n’importe quoi, pour n’importe qui.
L’obsolescence programmée. Le tout jetable. Et l’on adopte pour ligne de conduite une règle vieille comme Hippocrate : primum non nocere. D’abord, ne pas nuire !
De la confiance.
Dans les progrès techniques mais aussi dans les progrès humains. La culture, l’humanisme, l’approfondissement de la démocratie.
Que l’on cesse de procéder à la sélection à la hache par les mathématiques de soi -disant élites qui monopolisent le pouvoir, s’auto-entretiennent et reproduisent des inégalités de caste.
Que l'on fasse confiance à la jeunesse, aux femmes dont le niveau d’étude est garante du développement économique, aux ainés, trop souvent relégués par un jeunisme de mauvais aloi qui fait sortir de la vie active les personnes les plus compétentes et expérimentées.
L'humanité se limite pas aux hommes, blancs, jeunes, en bonne santé et éduqués.
De l’audace aussi et enfin.
Parce que l’avenir appartient à ceux qui osent explorer les terres inconnues des sciences, des arts et de l’esprit humain.
Notre engagement pour l’avenir.
Le réalisme politique, telle est la stratégie de Génération Écologie.
Il tient en deux mots : concertation et partenariat. Le réalisme politique commande d’accompagner une réforme institutionnelle indispensable. Et si nous sommes bien d’accord qu’il convient de réformer, nous voulons que l’on parvienne à un consensus.
Le réalisme politique implique de trouver des alliés. Nous avons conclu avec le PRG un accord qui garantit d’obtenir des élus qui portent nos valeurs partout en France.
Nous allons poursuivre notre chemin avec le PRG.
Le réalisme politique exige que l’on utilise toutes les voies nécessaires afin d’atteindre nos objectifs dans le respect de notre programme.
Partie prenante de la majorité présidentielle, nous sommes critiques mais non polémiques et préférons toujours présenter alternatives et solutions qu’éreinter gratuitement nos gouvernants.
À cet égard, nous saluons le retour sur la scène politique d’un grand ministère de l’écologie et les engagements vers une transition énergétique que nous appelons de tous nos vœux même si beaucoup reste à faire.
Quant à l’Europe qui a signé un accord a minima sur le paquet climat-énergie 2030, si nous saluons l’accord de principe parce qu’il constitue une condition nécessaire mais non suffisante, nous restons attentifs à la réalisation de ses objectifs.
Aux affrontements stériles, nous préférons toujours la négociation.
C’est … non négociable !