2014, année la plus chaude jamais enregistrée : voilà qui fournit des arguments à Nicolas Hulot. Lui que l'on croyait dégoûté de la politique joue désormais les ambassadeurs écolo pour François Hollande. Et prépare la conférence mondiale sur le climat de Paris.
Par Pierre Jaxel-Truer Journaliste au Monde Stéphane Foucart (- photos simone perolaripar- photos) Journaliste au Monde
Première prise de contact, début novembre, avec son service de presse. Ah, non, désolés, nous répond-on, il aimerait beaucoup nous voir, mais ça ne va pas être possible. C'est qu'il s'envole pour la Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de ses nouvelles fonctions d'« envoyé spécial pour la préservation de la planète » de François Hollande. Et puis il file dans la foulée au Sénégal. Et puis il doit s'atteler à la préparation de la conférence environnementale annuelle du gouvernement, pas une mince affaire. Et puis, et puis, et puis...
Nicolas Hulot, qui aimait tant sentir le vent fouetter son visage, lorsqu'il faisait encore profession d'aventurier cathodique dans l'émission de TF1 « Ushuaïa », avant de devenir un grand blessé de la politique, nous fait le coup du courant d'air. La rencontre sera finalement fixée un gros mois plus tard.
Le néo-diplomate a un agenda de ministre. A l'origine de cet article, il y avait une vague idée. Celle de se pencher sur cet élément du patrimoine national comme on se penche sur une vieille figure populaire sympathique, mais élimée jusqu'à la trame, qui croupit dans un placard doré de la République en ressassant le bon temps.