Huit associations environnementales, dont le WWF, lancent un appel au nouveau président Emmanuel Macron. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Un grand ministère né sous Nicolas Sarkozy
C'est Nicolas Sarkozy qui avait fait en 2007 du ministère de l'Environnement un grand portefeuille. Depuis dix ans, ce ministère s'est élargi aux questions d'énergie, de transports, du logement, de l'aménagement du territoire mais aussi de la mer et de la biodiversité. Ce n'est donc plus un simple secrétariat d'État à l'écologie qui auparavant se limitait à lâcher des ours dans les Pyrénées. Taillé au départ pour Alain Juppé, c'est finalement un autre poids lourd politique qui prend en charge ce nouveau portefeuille en 2007 : Jean-Louis Borloo.
Pour l'exécutif mais aussi pour les associations, il y a alors une cohérence à rassembler toutes ces questions : qui dit rénovation des logements, dit économie de chauffage, réduction de la consommation de gaz, de pétrole et donc, bienfaits pour le climat et la planète. C'est le même raisonnement pour les transports.
Un ministre de l'Environnement numéro deux du gouvernement
Les huit ONG signataires de la lettre demandent donc à Emmanuel Macron de garder ce périmètre élargi du ministère de l'Environnement et du Développement durable et avec à sa tête, un ministre d'État numéro deux dans l'ordre protocolaire. Elles estiment que ce serait aussi en cohérence avec sa volonté d'avoir une équipe gouvernementale resserrée. Les associations lui demandent d'avoir plus de lien avec les ministères de la Santé, du Travail, des Outres-Mers et de l'Économie. Elles rappellent également la proposition qu'il a pu faire sur des états généraux de l'agriculture et de l'alimentation et souhaitent participer à la recherche de solutions qui donnent un meilleur revenu aux agriculteurs et des aliments plus sains aux consommateurs.
Cette lettre sonne comme un avertissement à ne pas faire de l'environnement le parent pauvre du prochain gouvernement.